Arroltze ta Xingar
Il s’agissait autrefois du « petit-déjeuner à la fourchette » pris après le soin des bêtes et avant d’entreprendre les travaux des champs. Le traditionnel « Arroltze ta Xingar » (œuf et ventrèche) reste incontournable au Pays Basque lorsqu’il s’agit de se restaurer rapidement avant de retourner au travail… ou d’aller faire la fête… Il est devenu synonyme de convivialité….
Besta Berri
Besta Berri (la Fête-Dieu), est la célébration de la fête liturgique. Au XVI° siècle, ces processions furent menacées par les troupes espagnoles en guerre avec la France puis, un siècle plus tard, les protestants béarnais vinrent chahuter ces mêmes cérémonies. Les basques prirent donc l’habitude d’escorter le divin ostensoir d’une véritable cohorte armée. Plus tard, au XIX° siècle, alors que les troupes napoléoniennes firent de nombreux séjours dans notre région, les costumes prirent une saveur « Empire ». Depuis, de nombreux villages conservent cette tradition de rendre les honneurs militaires au Saint-Sacrement durant la procession de la Fête-Dieu. Le rituel prévoit donc la présence de sapeurs armés de haches ouvrant la procession, d’un capitaine et d’une troupe de soldats, de lanciers et de danseurs aux poignards, ainsi que d’un Suisse à qui revient la responsabilité de l’ordre liturgique.
Gaiteros
Il s’agit du joueur de Gaita. Cet instrument navarrais au son si particulier, dont l’aire géographique ne dépasse pas le cadre des provinces basques, connaît un véritable engouement populaire. Composée d’un corps de 35 cm de long et d’une anche double taillée dans du roseau que l’on cueille dans la région de Tudela en Navarre, la Gaita produit un son très riche en harmoniques. Son nom est d’origine arabe et s’apparente au nom de l’instrument de même type que l’on retrouve dans les pays du Maghreb : la Jaita. Les Gaiteros sont deux en général, accompagnés d’un Atabalari. Ce dernier joue de l’Atabal, tambour dont le son très sec se marie particulièrement bien avec le son aigu des Gaitas.
Joaldunak
Joaldun, littéralement « celui qui porte des sonnailles » (au pluriel Joaldunak), est un personnage traditionnel de la culture basque originaire des villages navarrais qui annonce l’arrivée du Carnaval en agitant ses sonnailles (joareak) durant la dernière semaine de janvier. Il s’agit d’une tradition rurale dont l’origine n’est pas connue, mais dont le sens est de forcer le réveil de la nature après l’hiver sur la base d’une action bruyante. Les membres du groupe de Joaldun sont vêtus de peau de brebis sur les épaules et la ceinture, des mouchoirs de couleurs (généralement de carreaux bleus) autour du cou, des bonnets coniques avec des rubans multicolores, crin de cheval et deux grosses sonnailles fortement attachées sur les reins. Ces sonnailles doivent sonner à l’unisson, tous les membres du groupe doivent marcher au pas.
Joko Garbi
Ce jeu se pratique surtout en France en fronton place libre d’au moins 50 mètres de long. Le renvoi de la pelote dès sa réception dans le gant entraîne un jeu rapide et vif. Il oppose deux équipes de trois joueurs composées de deux avants et d’un arrière. Dans sa variante en mur à gauche court, qui se développe depuis une vingtaine d’années, il oppose deux équipes de deux joueurs (un avant, un arrière). La forme du gant facilite la réception, le blocage de la pelote, la décomposition du geste et la possibilité de prendre son élan pour le renvoi.
Kantuz
Les chants (kantuz) sont une institution au Bays Basque. Il suffit de parcourir les rues ou de rentrer dans les bars pour s’en apercevoir. Les chants basques sont un moyen d’exprimer ses émotions mais aussi de les partager. Traditionnellement les fêtes basques offrent cet instant de partage où chacun peut participer sans pour autant avoir avoir une voix bien ajustée. Un livret distribué à chacun pour y puiser les paroles, un groupe aguerri pour mener le tempo et donner le ton, et vous voilà pris par la chaude ambiance d’une place publique résonant des chants basques. N’hésitez pas, passez outre les premiers instants de timidité et participez à Hazparneko Kantuz…
Makila
Le makila (ou makhila) est le bâton de marche du Basque et non un bâton de berger. Il était généralement remis à l’adolescent pour marquer son entrée dans le monde adulte. Sa vocation défensive vient probablement du temps où les anciens Basques avaient un fort goût pour les lances, piques et dards divers. Dans les temps plus récents et plus pacifiques, les Basques se dotèrent d’une canne robuste, pratique et bien équilibrée, mais aussi d’un compagnon de route, la pointe du makila étant alors disponible en cas de coup dur. Le makila est un objet usuel personnel dont la longueur doit être adaptée à la taille de la personne. Il peut aussi être offert en signe d’honneur. Un des plus anciens ateliers de fabrication, l’Atelier Ainciart Bergara, produit des makila depuis huit générations, par tradition familiale et de manière artisanale.
Mutxiko
Le Mutxiko est une danse traditionnelle du Pays basque, une danse dite sociale qui s’exécute en cercle en suivant des consignes scandées au micro. Depuis une vingtaine d’années le Mutxiko revient en force dans les fêtes du Pays Basque, il consiste en un enchaînement de pas et de changements de sens de rotation qui nécessitent une bonne écoute de la mélodie. Le buste reste droit et les bras ballants, un pas commence toujours par le pied extérieur au cercle et la danse commence du pied droit. Chacun pourra s’initier à la pratique du Mutxiko, même sans connaissance préalable, tant sa pratique est conviviale et entraînante… Il ne faut surtout pas manquer cette occasion…
Patxaran
Le patxaran ou pacharan (prononcer patcharane) est une liqueur de Navarre fabriquée à partir de la macération de prunelles sauvages dans de l’alcool anisé. Le patxaran, en Navarre, est un produit assimilé à l’entourage familial. Cette liqueur est devenue à la mode du jour au lendemain. On attribue cette expansion rapide du produit aux étudiants et jeunes Navarrais qui allaient faire le service militaire en emportant de chez eux des bouteilles de patxaran qui surprirent leurs compagnons d’armes. Le milieu de l’hôtellerie a également participé à la promotion de cette liqueur. Vers le milieu du XXe siècle, les entreprises de fabrique et mise en bouteilles déjà existantes se développent et d’autres naissent. Les installations se modernisent avec des techniques d’avant-garde permettant d’augmenter la production sans diminuer la nature ni la manière de macérer.
Rebot
Le Rebot est un jeu harmonieux fait d’échanges aériens entre joueurs distants de 100 mètres et de violentes attaques tranchantes. Cette discipline est à la fois la moins connue et la plus belle dans le domaine de la Pelote Basque, sans doute aussi parce qu’elle est restée très proche de ses racines. Débutant traditionnellement le dimanche matin vers 10h30, la partie n’est interrompue que par l’angélus et l’instant de recueillement approprié puis se poursuit quelquefois jusqu’à des heures avancées de l’après-midi.
Taloa
Le Taloa, ou Talo (Taloak au pluriel) est la galette du Pays Basque, composée de farine de maïs et d’eau. Elle se déguste en toute occasion, agrémenté de lomo, de xistora (saucisse rouge au piment d’Espelette), de ventrèche, de fromage de brebis ou de piments doux. On la retrouve souvent dans les fêtes de village, dans les casse-croûtes paysans ou de chasseurs.
A retrouver toute l’année, le midi chez Pizzas Pat
Toro de Fuego
Le Toro de Fuego est un taureau de carton ou de bois porté par un solide gaillard fend la foule et envoie des feux d’artifice, pour le plus grand plaisir des enfants et des adultes. Les racines de cette tradition ? Peut-être une ruse de guerre datant d’une époque où c’était bel et bien des animaux qui étaient utilisés. Les cornes des taureaux étaient enduites de poix ou de résine et étaient ensuite enflammées, afin d’envoyer le bovin sur l’ennemi. Cependant, il n’y a aucune confirmation de cette version des faits, et certains historiens voient dans cette tradition simplement l’occasion de combiner un jeu taurin avec des feux d’artifice. Le Toro de Fuego reste bien de nos jours un classique de nos fêtes et surtout de celles de nos enfants.
Txalaparta
Cet instrument est constitué d’une ou plusieurs planches de bois sur lesquelles deux hommes frappent à l’aide de quilles de bois. L’un marque le rythme de base tandis que l’autre remplit les espaces laissés créant ainsi un contrepoint rythmique. Bien qu’ayant peu d’éléments quant à son origine, on peut dire que cet instrument était lié au travail, par exemple dans le battage des pommes pour le cidre. D’après les plus anciens documents il était joué en Gipuzkoa et en Navarre le long du fleuve Bidassoa. Dans la plupart des cas il apparaissait dans les fêtes liées aux travaux du bourg et dans les célébrations de mariage. On pouvait aussi le voir pour fêter la fin de la fabrication du cidre, il était toujours utilisé la nuit par tradition. Après être tombé longtemps dans l’oubli, cet instrument connaît aujourd’hui un spectaculaire regain d’intérêt.
Txarangas
Les Txarangas sont des groupes musicaux qui ont pour vocation d’animer fêtes et soirées sur les rythmes et thèmes du sud-ouest voire du Pays Basque. Les Txarangas se composent d’un nombre conséquent de musiciens qui déambulent dans les rues. On peut aussi les appeller Bandas, mais appelez les donc Txarangas, c’est bien mieux… Vous serez « dans le coup »…
Xare
Pelote Basque : Il s’agit d’un genre de raquette constituée d’un arceau en bois (noisetier ou châtaignier) courbé, et d’un filet en corde (flasque) en toile d’araignée au milieu. La pelote n’est pas frappée mais relancée avec force, ce qui donne un jeu très vif et rapide. Cette fabrication nécessite une technique particulière et le respect d’étapes bien précises : choix de tiges régulières de noisetier, châtaignier ou osier coupées à la lune descendante. On donne une courbure rentrante à cette raquette en la maintenant dans un moule pendant 28 jours. C’est la période de séchage. Ensuite, on racle la peau superficielle et on effectue le tissage, très compliquée à réaliser. Cette spécialité fut pratiquée à l’origine par les religieux basques qui l’exportèrent en Argentine. Une partie oppose deux équipes de deux joueurs, et se joue seulement en trinquet.